10282SUR LA THÉORIE
éclate subitement du feu, comme s’il s’y opérait
une combinaison chimique; sans que, du moins
dans la plupart des cas, leur poids en soit ni
augmenté ni diminué. Cependant leurs proprié-
tés, et le plus souvent leur couleur, en sont al-
térées; par la voie humide ils ne montrent plus
aucune affinité; ils ne se combinent plus avec les
corps pour lesquels ils avaient une grande affi-
nité, et résistent à l’action des corps qui les
décomposaient précédemment avec facilité. Ils
ne sortent pas de cette indifférence électro-
chimique qu’ils n’aient été exposés, par une
haute température, à l’action de corps doués
d’une très-forte affinité chimique, c’est-à-dire,
qu’ils n’aient été chauffés avec des alcalis ou
des acides fixes, avec lesquels ils se combi-
nent alors par la voie sèche, en repassant à
leur ancien état électro-chimique; tels sont, par
exemple, la zìrcone, l’oxide de chrôme, etc.
L’explication la plus vraisemblable de ce phéno-
mène est que les éléments de ces corps peuvent
se combiner à deux degrés différents d’intimité;
l’un, plus faible, a lieu, par la voie humide, à une
température peu élevée, et l’autre, par la voie
sèche, à une forte chaleur, pourvu qu’ils ne soient
pasen même temps exposés à l’action d’autres sub-
stances. Il est probable que la plupart des miné-
raux, dont la composition est telle qu’ils dé-
vraient être aisément dissous ou décomposés
une combinaison chimique; sans que, du moins
dans la plupart des cas, leur poids en soit ni
augmenté ni diminué. Cependant leurs proprié-
tés, et le plus souvent leur couleur, en sont al-
térées; par la voie humide ils ne montrent plus
aucune affinité; ils ne se combinent plus avec les
corps pour lesquels ils avaient une grande affi-
nité, et résistent à l’action des corps qui les
décomposaient précédemment avec facilité. Ils
ne sortent pas de cette indifférence électro-
chimique qu’ils n’aient été exposés, par une
haute température, à l’action de corps doués
d’une très-forte affinité chimique, c’est-à-dire,
qu’ils n’aient été chauffés avec des alcalis ou
des acides fixes, avec lesquels ils se combi-
nent alors par la voie sèche, en repassant à
leur ancien état électro-chimique; tels sont, par
exemple, la zìrcone, l’oxide de chrôme, etc.
L’explication la plus vraisemblable de ce phéno-
mène est que les éléments de ces corps peuvent
se combiner à deux degrés différents d’intimité;
l’un, plus faible, a lieu, par la voie humide, à une
température peu élevée, et l’autre, par la voie
sèche, à une forte chaleur, pourvu qu’ils ne soient
pasen même temps exposés à l’action d’autres sub-
stances. Il est probable que la plupart des miné-
raux, dont la composition est telle qu’ils dé-
vraient être aisément dissous ou décomposés