Berzelius, Jöns Jakob, Essai sur la théorie des proportions chimiques et sur l' influence chimique de l' électricité

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            dans un corps où il y a continuité, elles se trou-
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            vent toujours concentrées dans deux points op-
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            posés de ce corps, et son état électrique a tout-à-
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            fait la même polarité qu’un corps magnétique;
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            <s xml:id="echoid-s898" xml:space="preserve">et, dans l’état actuel de nos connaissances, nous
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            ne pouvons concevoir d’électricité libre qu’en
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            conséquence d’une pareille polarité. </s>
            <s xml:id="echoid-s899" xml:space="preserve">La tourma-
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            line offre le meilleur exemple de cette polarité
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            électrique.</s>
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            <s xml:id="echoid-s901" xml:space="preserve">Mais les moindres parties d’un corps doivent
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            posséder cette polarité; </s>
            <s xml:id="echoid-s902" xml:space="preserve">car on ne peut pas con-
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            cevoir une portion d’un corps élémentaire qui
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            n’ait point les propriétés du tout, aussi bien
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            qu’une réunion de plusieurs parties ensemble.
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            <s xml:id="echoid-s903" xml:space="preserve">De là suit naturellement que, sans cette théorie
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            corpusculaire, on ne peut pas concevoir l’idée
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            d’une polarité électrique dans les corps. </s>
            <s xml:id="echoid-s904" xml:space="preserve">Mais
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            en admettant que les corps sont composés d’a-
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            tomes, nous pouvons nous représenter que cha-
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            cun de ces atomes possède une polarité élec-
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            trique d’où dépendent les phénomènes électro-
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            chimiques dans leur réunion, et dont l’inégale
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            intensité est la cause de la différence de force
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            avec laquelle s’exercent leurs affinités.</s>
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            <s xml:id="echoid-s906" xml:space="preserve">Cette polarité électrique, générale dans les
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            moindres parties du corps, ne suffit cependant
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            pas pour expliquer les phénomènes d’électricité
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            spécifique que présente chacun d’eux, et qui ren-
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            dent les uns électro-positifs, les autres </s>
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