174154SUR LA THÉORIE
d’œil, cette traduction aurait demandé plus de
temps que mon court séjour en France ne me
permet d’en employer. D’ailleurs, ne devais-je
pas craindre de faire des omissions et des fautes
de copie difficiles à découvrir dans un aussi im-
mense nombre de chiffres? Telles sont les raisons
qui m’ont conduit à ne faire que réimprimer ces
tables telles qu’elles étaient, dans l’espérance que
la grande analogie entre les nomenclatures la-
tine et française facilitera l’usage de la première.
temps que mon court séjour en France ne me
permet d’en employer. D’ailleurs, ne devais-je
pas craindre de faire des omissions et des fautes
de copie difficiles à découvrir dans un aussi im-
mense nombre de chiffres? Telles sont les raisons
qui m’ont conduit à ne faire que réimprimer ces
tables telles qu’elles étaient, dans l’espérance que
la grande analogie entre les nomenclatures la-
tine et française facilitera l’usage de la première.
L’on sait que la nomenclature fondamentale
dont nous nous servons est due au génie de
M. Guyton de Morveau, et qu’elle a été adop-
tée à la suite des rectifications faites par une com-
mission des membres de l’Institut. M. Guyton
eut l’heureuse idée de changer le chaos de noms
bizarres qui existait de son temps, en un sys-
tème de définitions, ou en noms qui indiquaient
la nature même des composés qu’ils représen-
taient, et il rendit par-là un service immense à
la science. On a cependant reproché à ce prin-
cipe de nomenclature, qu’il est sujet à changer
avec les idées théoriques qui lui servent de base;
mais cet inconvénient n’est qu’imaginaire, puis-
que, lorsqu’on est assez heureux pour pouvoir
rectifier une idée théorique, il faut bien aussi
changer sa définition. A la vérité, des chimistes
contemporains, du plus grand talent, ont émis
l’idée qu’il vaut mieux se servir de noms
dont nous nous servons est due au génie de
M. Guyton de Morveau, et qu’elle a été adop-
tée à la suite des rectifications faites par une com-
mission des membres de l’Institut. M. Guyton
eut l’heureuse idée de changer le chaos de noms
bizarres qui existait de son temps, en un sys-
tème de définitions, ou en noms qui indiquaient
la nature même des composés qu’ils représen-
taient, et il rendit par-là un service immense à
la science. On a cependant reproché à ce prin-
cipe de nomenclature, qu’il est sujet à changer
avec les idées théoriques qui lui servent de base;
mais cet inconvénient n’est qu’imaginaire, puis-
que, lorsqu’on est assez heureux pour pouvoir
rectifier une idée théorique, il faut bien aussi
changer sa définition. A la vérité, des chimistes
contemporains, du plus grand talent, ont émis
l’idée qu’il vaut mieux se servir de noms