188168SUR LA THÉORIE
nomenclature, appelèrent, dans les deux degrés
de basification des métaux, le premier oxidu-
lum, et le second oxidum; et en conséquence,
ils dirent sulfas ferri oxidulati et oxidati. Cette
nomenclature précise, mais un peu longue, n’a
cependant pas été adoptée ni en France ni en
Angleterre. On a commencé à se servir d’une
autre nomenclature imaginée par M. Thomson,
et qui ne m’a point paru satisfaire, ni aux besoins
des chimistes, ni même aux plus légères préten-
tions des linguistes. Ayant appelé les divers oxides
proto et peroxide, il imagina de mettre le nom-
bre avant le nom qui indique l’acide, et il en
forma, par exemple, protosulphas, persulfas:
ainsi il dit protosulphate of iron et persulphate
of iron. Dans l’esprit de la langue, que l’on ne
doit jamais oublier, les nombres se rapportent,
non à l’oxide, mais à l’acide: ainsi le mot per-
sulphas veut dire, d’après l’acception de la no-
menclature des oxides, la plus grande quantité
d’acide sulfurique avec laquelle une quantité don-
née de fer puisse se combiner; ce qui cepen-
dant n’est pas ce que l’on veut dire. Pour expri-
mer les différents degrés de saturation d’un sel, il
met, conformément à la nomenclature générale,
le mot sub avant le nom de l’acide, lorsqu’il y
a excès de base, et super, lorsqu’il y a excès
d’acide. Dans la nomenclature de M.
de basification des métaux, le premier oxidu-
lum, et le second oxidum; et en conséquence,
ils dirent sulfas ferri oxidulati et oxidati. Cette
nomenclature précise, mais un peu longue, n’a
cependant pas été adoptée ni en France ni en
Angleterre. On a commencé à se servir d’une
autre nomenclature imaginée par M. Thomson,
et qui ne m’a point paru satisfaire, ni aux besoins
des chimistes, ni même aux plus légères préten-
tions des linguistes. Ayant appelé les divers oxides
proto et peroxide, il imagina de mettre le nom-
bre avant le nom qui indique l’acide, et il en
forma, par exemple, protosulphas, persulfas:
ainsi il dit protosulphate of iron et persulphate
of iron. Dans l’esprit de la langue, que l’on ne
doit jamais oublier, les nombres se rapportent,
non à l’oxide, mais à l’acide: ainsi le mot per-
sulphas veut dire, d’après l’acception de la no-
menclature des oxides, la plus grande quantité
d’acide sulfurique avec laquelle une quantité don-
née de fer puisse se combiner; ce qui cepen-
dant n’est pas ce que l’on veut dire. Pour expri-
mer les différents degrés de saturation d’un sel, il
met, conformément à la nomenclature générale,
le mot sub avant le nom de l’acide, lorsqu’il y
a excès de base, et super, lorsqu’il y a excès
d’acide. Dans la nomenclature de M.