3919DES PROPORTIONS CHIMIQUES.
ment avoir lieu:
il devient alors nécessaire de
les étudier toutes deux, et bien que notre incer-
titude en augmente, elle ne diminuera pas nos ef-
forts pour trouver la vérité, parce que le véritable
savant, celui qui s’applique plutôt à connaître
ce qui est qu’à croire, étudie les probabilités, et
ne donne la préférence à aucune opinion, tant
qu’elle n’est pas fondée sur des preuves décisives.
les étudier toutes deux, et bien que notre incer-
titude en augmente, elle ne diminuera pas nos ef-
forts pour trouver la vérité, parce que le véritable
savant, celui qui s’applique plutôt à connaître
ce qui est qu’à croire, étudie les probabilités, et
ne donne la préférence à aucune opinion, tant
qu’elle n’est pas fondée sur des preuves décisives.
En traitant les sciences, il nous faut toujours
une théorie, pour ranger nos idées dans un cer-
tain ordre, sans lequel les détails seraient trop dif-
ficiles à retenir. Nous avons une théorie, quand
elle explique tous les faits connus. Lorsqu’elle
est généralement adoptée, il est souvent très-
utile pour la science, que l’on puisse prouver
que les phénomènes admettent encore une autre
explication; mais il ne s’ensuit pas que la pre-
mière doive ètre considérée comme inexacte; et
c’est toujours une innovation blâmable, que de
changer une manière d’expliquer déjà adoptée
pour une nouvelle, dont la justesse n’est point fon-
dée sur de plus grandes probabilités. Il est donc
indispensable de prouver d’abord que celle qui
est généralement établie est inexacte, et qu’il en
faut une autre. Quant à celle qu’on lui substitue,
on ne peut prouver autre chose, sinon qu’elle
convient mieux aux faits connus à cette époque.
une théorie, pour ranger nos idées dans un cer-
tain ordre, sans lequel les détails seraient trop dif-
ficiles à retenir. Nous avons une théorie, quand
elle explique tous les faits connus. Lorsqu’elle
est généralement adoptée, il est souvent très-
utile pour la science, que l’on puisse prouver
que les phénomènes admettent encore une autre
explication; mais il ne s’ensuit pas que la pre-
mière doive ètre considérée comme inexacte; et
c’est toujours une innovation blâmable, que de
changer une manière d’expliquer déjà adoptée
pour une nouvelle, dont la justesse n’est point fon-
dée sur de plus grandes probabilités. Il est donc
indispensable de prouver d’abord que celle qui
est généralement établie est inexacte, et qu’il en
faut une autre. Quant à celle qu’on lui substitue,
on ne peut prouver autre chose, sinon qu’elle
convient mieux aux faits connus à cette époque.
Les découvertes sur les proportions chimiques
et sur l’influence exercée par l’électricité sur
et sur l’influence exercée par l’électricité sur