Berzelius, Jöns Jakob, Essai sur la théorie des proportions chimiques et sur l' influence chimique de l' électricité

Table of handwritten notes

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            sition d’un fait que chaque chimiste était à même
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            de vérifier, n’obtint pas d’abord l’approbation
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            générale. </s>
            <s xml:id="echoid-s602" xml:space="preserve">Il fallut de longues disputes pour
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            convaincre un grand nombre des contemporains
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            de ce savant, de la réalité du phénomène qu’il
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            avait annoncé, et de la justesse de la conclusion
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            qu’il en avait tirée. </s>
            <s xml:id="echoid-s603" xml:space="preserve">A présent on a entièrement
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            abandonné l’idée que la combustibilité est une
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            substance; </s>
            <s xml:id="echoid-s604" xml:space="preserve">le phlogiston ne conserve dans la
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            chimie qu’une place historique, et il nous est
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            définitivement prouvé que la combustion consiste
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            dans la combinaison de l’oxigène avec le corps
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            combustible, accompagnée du phénomène de
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            l’ignition.</s>
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            <s xml:id="echoid-s606" xml:space="preserve">Lavoisier s’attacha principalement à dévelop-
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            per et à soutenir par des preuves sa nouvelle opi-
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            nion sur la nature de la combustion. </s>
            <s xml:id="echoid-s607" xml:space="preserve">Il ne négli-
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            gea point le phénomène du feu; </s>
            <s xml:id="echoid-s608" xml:space="preserve">mais celui qui
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            suit le développement de ses idées, s’aperçoit
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            qu’il ne l’explique qu’accessoirement. </s>
            <s xml:id="echoid-s609" xml:space="preserve">Dans nom-
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            bre de cas, le gaz oxigène absorbé s’était soli-
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            difié, et son calorique latent, mis en liberté,
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            avait produit de la chaleur. </s>
            <s xml:id="echoid-s610" xml:space="preserve">Cependant, comme
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            dans la théorie anti-phlogistique, la lumière et le
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            calorique sont des substances différentes, il res-
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            tait la difficulté de concevoir d’où venait la lu-
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            mière; </s>
            <s xml:id="echoid-s611" xml:space="preserve">mais la fureur des troubles civils ne per-
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            mit pas à la nature de mettre le terme aux grands
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            travaux de Lavoisier. </s>
            <s xml:id="echoid-s612" xml:space="preserve">Il périt à la fleur de </s>
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